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L’électrification des machines agricoles : Est-ce la seule voie à suivre ?
Avec les progrès rapides de la technologie, l’agriculture trouve de nouvelles façons d’être plus durable et l’électrification des tracteurs et des machines est à l’avant-garde de ces changements. Mais l’électricité est-elle vraiment la seule voie vers un avenir agricole plus efficace et plus écologique? En fait, plusieurs sources d’énergie alternatives méritent également un examen plus approfondi. Dans l’article d’aujourd’hui, nous explorerons des exemples concrets pour comprendre où l’électrification peut être efficace et quand d’autres options — comme les biocarburants ou l’hydrogène — pourraient être plus appropriées.
L’électrification. C’est le mot à la mode qui façonne l’avenir des machines agricoles, au point que le fait de ne pas utiliser l’électricité peut sembler aller à l’encontre du but recherché. Mais est-ce vraiment la seule option? Les tendances actuelles de la technologie et du marché suggèrent-elles que les moteurs traditionnels sont en voie de disparition? Et quelles sont les options disponibles pour les entreprises qui veulent travailler avec un équipement à émissions nulles ou presque nulles?
L’électrification de l’agriculture soulève plusieurs défis. Aujourd’hui, les machines compactes peuvent fonctionner efficacement à l’électricité, mais l’électrification complète n’est pas encore une option réaliste pour les grandes machines de terrain. Même avec des progrès hypothétiques en termes de portée et de vitesse de charge des batteries, il est difficile pour les machines de grande taille de passer entièrement à l’électricité. Cela laisse de nombreux agriculteurs et entrepreneurs se demander s’il vaut la peine d’investir dans une technologie électrique "verte" compte tenu des coûts importants.
Pour mieux comprendre le rôle de l’électrification dans l’agriculture, nous devons examiner les types spécifiques de machines, le travail qu’elles effectuent et les environnements où elles fonctionnent. Depuis des années, les fabricants ont réussi à introduire des machines électriques compactes, comme les chariots élévateurs et les outils électriques (tractés ou portés), qui ont été bien accueillis par le marché. Ce succès peut être attribué à trois facteurs : ces technologies sont bien éprouvées, de nouveaux modèles sont introduits progressivement et les fabricants guident les clients vers des décisions éclairées et économiques.
Le secteur agro-industriel a été parmi les premiers à adopter cette approche, en commençant par les télescopiques, machines particulièrement adaptées à l’électrification. De nombreux constructeurs ont introduit des modèles électriques compacts et conçus à cet effet, plutôt que de simplement adapter les versions à moteur à combustion. Dans certaines applications, le passage à l’énergie électrique permet d’utiliser des batteries au plomb simples, qui sont hautement recyclables et ont un impact environnemental minimal. Dans d’autres cas, un système de batterie à libération rapide permet des remplacements en moins de cinq minutes, assurant ainsi de longs cycles de fonctionnement sans délai de recharge. Cette approche de conception s’inspire de l’industrie des chariots élévateurs.
Pour les tracteurs compacts, en particulier ceux utilisés dans les vignobles et les vergers, ainsi que pour l’entretien des espaces verts urbains ou sur le bord des routes, le chargement est gérable même sur les chantiers ordinaires. Mais pour les machines plus grandes, la technologie actuelle ne peut pas encore supporter la même facilité de charge. Considérez une configuration avec une batterie de 250 kWh, une puissance maximale de 150 kW et une puissance continue d’environ 100 kW. Il serait difficile de maintenir une autonomie de 4 à 5 heures, selon l’utilisation, sans un chargeur sur site de grande capacité capable de se recharger en quelques heures. Ces installations nécessitent également des connexions électriques robustes pour soutenir ce niveau de demande.
Pour mieux comprendre l’état actuel de l’électrification, nous pouvons diviser le marché en deux catégories principales. Le premier comprend les machines agricoles compactes, où l’électrification est logique, tandis que le second est constitué de grandes machines agricoles qui sont difficiles à adapter — sauf dans des cas très spécifiques — aux besoins de la plupart des entreprises.
L’électrification a certainement un avenir dans le marché des machines agricoles. Les fabricants, en particulier ceux qui se concentrent sur des machines pour des tâches spécifiques telles que le levage et la manutention, travaillent déjà à des solutions alternatives, dont certaines sont déjà utilisées. De nouveaux scénarios opérationnels sont également en train d’émerger.
L’électrification semble être la tendance clé pour l’avenir des machines agricoles, au point que ceux qui n’adoptent pas de solutions électriques risquent de prendre du retard. Mais est-ce vraiment la seule voie à suivre? Les technologies et les conditions du marché actuels appuient-ils l’idée que les moteurs traditionnels seront bientôt complètement éliminés? Et quelles sont les alternatives disponibles pour les entreprises qui souhaitent travailler avec des machines à émission zéro ou proche de zéro?
Actuellement, les moteurs à hydrogène ne sont pas particulièrement réalisables. Bien que certains moteurs diesel puissent être modifiés pour fonctionner à l’hydrogène, la production d’hydrogène est une activité énergivore et pas encore efficace. De plus, le ravitaillement en hydrogène pose des défis de manutention et ses inefficacités actuelles de production le rendent moins viable comme combustible alternatif – même pour les piles à combustible qui, lorsqu’elles sont alimentées par l’hydrogène, pourraient fonctionner avec un rendement supérieur à 95 %.
Une première étape pratique pourrait consister à remplacer les machines plus anciennes par des modèles plus récents approuvés pour le carburant HVO, ce qui peut réduire les émissions jusqu’à 90 % par rapport aux moteurs diesel de la phase V.
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